• Source : http://www.ladepeche.fr/article/2014/06/10/1897560-cahors-histoire-d-un-heros-de-la-soutane-au-treillis.html

    "

    Il a troqué la soutane contre un treillis après avoir fréquenté assidûment les séminaires de Cahors et Gourdon. Il était une fois le destin d'Albert Marty,  http://www.francaislibres.net/liste/fiche.php?index=83934 appelé par l'église… décoré par l'armée.

    L'histoire que Lucien Lopez veut raconter aujourd'hui avec la passion et l'enthousiasme qui le caractérisent, est encore plus forte qu'une belle aventure humaine sur fond de deuxième guerre mondiale. C'est d'abord le destin extraordinaire de son beau-père, Albert Marty, décédé en 1984.

    Celui-ci aurait pu consacrer sa vie à l'église s'il n'avait pas soudain bifurqué vers un autre chemin, un autre engagement : l'armée française. Figure historique connue des anciens Cadurciens, Albert Marty semble avoir vécu plusieurs vies tant son parcours est atypique. «Il a travaillé à la SNCF, dans les assurances aussi, puis il a tenu le bar Le Gosier sec, près de la gare de marchandise de Cahors, entre autres professions», détaille Lucien Lopez.

    Les célébrations du débarquement et les fêtes de la libération sont pour lui des instants cruciaux de l'histoire de France et surtout l'heure de rendre cet hommage à son beau-père 30 ans après le décès de celui-ci.

    «Albert Marty est né le 4 novembre 1907 à Saint-Cevet (commune de Fontanes). Ses études dans les séminaires ont été financées par un curé qui, avant sa mort, souhaitait faire un don à un enfant méritant. En fin de cycle d'études, mon beau-père aurait pu être prêtre. Mais, le 7 février 1928, il s'est engagé dans le 16e régiment des tirailleurs sénégalais et a offert sa prime à son frère qui allait se marier».

    Joli geste du séminariste qui abandonna alors définitivement la soutane. Parmi ses multiples faits militaires glorieux (lire ci-contre), Albert Marty qui fut adjudant, lieutenant puis capitaine, a activement participé au débarquement à Grandcamp, le 1er août 1944, ainsi qu'à la campagne de Normandie.

    Il est rentré dans la ville de Paris le 25 août 1944 et devenait l'un des hommes forts de la libération de la capitale. En 1946, à son retour à la vie civile dans le Lot, il travailla aux établissements Fénelon spécialisés dans la fabrication et la commercialisation de… cierges ! En ravivant ainsi la flamme de naguère, le héros de guerre a rangé les armes pour se rapprocher des âmes.


    Jusqu'au repaire d'Hitler

    Suite à l'appel du 18 juin 1940 du général de Gaulle, Albert Marty a rejoint le 17 août 1940 les forces françaises libres au Cameroun.

    Le 1er mars 1941, il a participé à la bataille de Koufra.

    Outre d'autres actions phares (lire notre article), il fut l'un des maillons forts de la campagne des Vosges et d'Alsace jusqu'au repaire d'Hitler, à Berchtesgaden.

    Le 21 août 1945, il devint engagé volontaire pour l'Indochine. Avec la deuxième Division blindée et le général Leclerc, Albert Marty a pris part aux opérations du Sud- Vietnam. À Cahors, il s'est beaucoup impliqué dans la vie sportive de la cité. Membre du XV Cadurcien, président du Comité bouliste du Lot pendant 10 ans et président d'honneur, il était très attaché à son territoire et à ses habitants.

    Cet homme hors du commun a reçu les distinctions qu'il méritait pour ses engagements, son courage et sa loyauté : Officier de la légion d'honneur, Compagnon de la Libération, Croix de guerre 39/45, médaille coloniale avec agrafe… Puis une prestigieuse distinction américaine : the Présidential Unit Citation. Cahors possède, avec la riche histoire du capitaine Marty, un personnage marquant qui, quant à lui, ne dispose pas encore d'une place, d'une rue ou d'un site à son nom. Lucien Lopez rêve de cette reconnaissance pour Albert Marty, son beau-père… ce héros.

    "


    votre commentaire
  • Source : http://www.ouest-france.fr/letoile-un-bateau-des-forces-navales-francaises-libres-2610551

    "

    L'Étoile, un bateau des Forces navales françaises libres

    Vendredi matin, 11 h. Quelques curieux, la plupart à vélo, s'aventurent sur le quai, près des écluses. Une femme lorgne du côté du Richmond, un imposant navire américain gris acier, entouré de barrières de sécurité, et inaccessible. Finalement, elle se dirige vers son voisin, une goélette paimpolaise qui paraît minuscule avec ses 38 m. Son pont en bois vernis et ses drapeaux qui flottent au vent attirent l'oeil. Elle arbore fièrement un pavillon frappé de la Croix de Lorraine.

    « En 1941, l'Étoile est partie en Angleterre pour effectuer la formation des officiers marins anglais, explique Philippe Verdier, le commandant, et à ce titre, elle a fait partie des Forces navales françaises libres. » Désormais, le vétéran, basé à Brest, est devenu bateau école pour les élèves des différentes écoles d'équipage de la Marine nationale.

    Un couple examine les mâts « C'est un beau bateau. Le nôtre est amarré juste en face, dans le port, mais aujourd'hui on est coincé, on ne peut pas sortir ». Les visiteurs s'agglutinent autour d'un stand improvisé au milieu du bâtiment. Ils fouillent parmi les marinières, pulls, casquettes ornés du logo de l'Étoile."


    votre commentaire
  •  

     

    "

    Source :

    http://www.ouest-france.fr/fiers-davoir-eu-un-papa-qui-fonce-pour-liberer-la-france-2605154

    Témoignage

    Yves et Martine Riveau  http://www.francaislibres.net/liste/fiche.php?index=93527  sont Savenaisiens depuis 1986. Le père d'Yves, Marcel Riveau (1), a débarqué en Normandie le 6 juin 1944. Ce natif de La Membrolle-sur-Longuenée, en Maine-et-Loire, soldat de la France libre, a vécu le Débarquement sur les plages d'Ouistreham.

    « Mon père était une force de caractère. Un aventurier des temps modernes, au sens noble du terme. Il a vécu des choses extraordinaires et une vie mouvementée. Nous sommes très fiers de lui. À 19 ans, lors de la déclaration de la guerre, il s'engage dans la marine et est affecté sur le croiseur Duguay Trouin. Lors de la reddition de la flotte française, il était à Alexandrie. Il déserte pour passer du côté des Anglais. En 1942, il rejoint le Général de Gaulle, et demande d'intégrer le Commando Kieffer qui comprenait 177 Français. Le stage, à Achnacary en Ecosse, était dur, les entraînements se passaient avec des balles réelles. Des pertes ont été subies dans la troupe.

    Le 25 mai, le commando est mis au secret afin de préparer le Débarquement. La veille, il rencontre ma mère, Myra, une jeune Anglaise, à Porsmouth. Ce fut un coup de foudre. Mais hélas, on leur demande de rédiger leur testament au cas où...

    Un moment très pénible pour lui fut la contre-attaque allemande, le 10 juin. Il sera blessé le 24 juillet lors d'une patrouille. Rapatrié en Ecosse pour se faire soigner, il rejoint en convalescence le sud de l'Angleterre, où il retrouve ma mère. Ils se marient en 1945, et deviennent inséparables. Blagueur, il disait qu'il a fait une bonne affaire en ayant une femme anglaise.

    Après sa démobilisation en 1945, il rejoint Angers, où il retrouve sa mère. Là, il va créer une entreprise de confection, qu'il va diriger pendant une trentaine d'années. Plus tard, épris par la mer, il traversa l'Atlantique 4 fois en solitaire, avec son voilier de 13 m, pour passer l'hiver à Sainte-Lucie. Lors de sa dernière traversée, il avait 76 ans.

    Malgré les mauvais souvenirs, une fraternité existe entre les membres du Commando Kieffer. Dès l'âge de 5 ans, on allait tous les ans en Normandie pour que les copains se retrouvent entre eux. Un vrai bonheur, ces rencontres. Mon père a réussi à nous préserver avec sa pudeur. C'est une fierté pour nous d'avoir eu un papa qui, a 19 ans, a choisi son camp et a foncé pour libérer la France. »

    (1) Marcel Riveau est mort, à l'âge de 93 ans. Sa femme l'a suivi, deux mois plus tard. Il est titulaire de la Croix de guerre avec palme vermeil, et a été fait chevalier de la Légion d'honneur en 2003."


    votre commentaire
  • Source : http://www.ouest-france.fr/mon-pere-participe-au-debarquement-2608326

    "

    Pierre-Yves Riou habite à Plumelec, mais lui et sa famille ont longtemps vécu à Saint-Nolff. À l'heure des célébrations du D-Day, il témoigne de l'histoire de son père, décédé en 2011.

    « Mon père, Alain Riou, est né en 1920. Il s'est engagé dans la Marine en 1937. Après avoir été à l'école des mousses à Toulon, il a embarqué en 1939 sur un porte-avions de la Marine Nationale. Il a participé au convoyage de l'or de France en 1939, pour que les Allemands ne mettent pas la main dessus. À l'appel du 18 juin 1940, par le général de Gaulle, il a décidé de rejoindre les forces libres. Il les a rejointes en Écosse. »

    La fuite d'Alain Riou s'est faite dans des conditions rocambolesques, à bord d'une pirogue, aux Antilles. Trente-quatre autres marins ont tenté de prendre la fuite. Alain Riou, et d'autres, ont réussi à rejoindre le continent américain. Ce qui lui a valu un article dans le New York Times, à l'époque. L'article de journal traduit et les photos souvenirs ont été consignés dans un album que son fils Pierre-Yves garde précieusement.

    « De 1941 à 1944, il s'était embarqué sur la corvette la Renoncule qui escortait les convois partant des États-Unis pour ravitailler l'Europe. Électromécanicien, il s'est occupé de préparer des grenades anti-sous-marins. Le jour du débarquement, il était présent à Utah Beach. Ce jour est très important pour moi. »

    Symboliquement, en mémoire de son père et des événements, il a décidé de porter ce vendredi, la croix de Lorraine. « C'est un moment fort pour la Nation qui doit réunir les gens de tous les clivages. Les Forces navales de la France libre ont rassemblé aussi des Canadiens, Anglais et Écossais. Ces gens se sont battus pour la liberté. J'aurais aimé que mon père soit encore là pour vivre ce 70e anniversaire. »"

    « Mon père a participé au débarquement »


    votre commentaire


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique