• "Début 1943, la commune marcignote était en liaison directe avec la France Libre"

    Sourcehttp://www.le-pays.fr/region/edition/local/2015/02/19/debut-1943-la-commune-marcignote-etait-en-liaison-directe-avec-la-france-libre_11334939.html  

     

     

    "Début 1943, la commune marcignote était en liaison directe avec la France Libre"

    "L ’officier - radio du Bureau central de Renseignement et d’Action (BCRA) de la France Libre, le lieutenant Pierre Delaye, avait install é à demeure un de ses cinq postes émetteurs - récepteurs à Marcigny chez son cousin Jean Burdin, gérant de la coop du Sud-Est, actuel Groupama.

     

    Samedi 30 janvier 1943 : Pierre Delaye   http://www.francaislibres.net/liste/fiche.php?index=64108 reçoit un télégramme codé (1) provenant du BCRA à Londres, lui annonçant qu'il y aura deux atterrissages en février, dont les pseudonymes seront Bérénice et Sirène et que la date de base pour ces opérations est le 9 février.

    Le message personnel diffusé par la BBC et concernant cet atterrissage comprendra le nom Bérénice ou Sirène.

    Message personnel : « La valse sera dansée quitte à téléphoner à Bérénice »

    Le lieu de l'atterrissage sera le terrain « Chamois » à Saint-Yan, à proximité du terrain militaire français, abandonné depuis le 16 juin 1940, et où la nature avait repris ses droits, puisqu'il était alors recouvert d'acacias, de genêts et de ronces. Les travaux du terrain tel que nous le connaissons aujourd'hui ne seront entrepris par les Allemands qu'à partir du 1 er juillet 1943.

    Le 12 février, un nouveau télégramme lui apprend que ce ne sont plus deux « Lysander » qui arriveront, mais un bombardier Hudson, qui s'appellera Bérénice.

    Les deux « Traction » s'enfoncent dans la nuit à la vitesse de gastéropodes collés à la route…

    Le 13 février au soir, entre 21 h 15 et 21 h 30, chez Jean Burdin, les résistants attendent le message personnel comprenant le prénom Bérénice. Celui-ci est diffusé : « La valse sera dansée quitte à téléphoner à Bérénice » (2 et 3).

     

    Aussitôt, c'est le branle-bas de combat et chacun de s'engouffrer, qui dans la Traction Citroën 11 légère noire de Jean Burdin, qui dans celle, identique, mais de couleur violette fanée, de Claude Commerçon, le garagiste de la rue de la Chenale. Les deux « Traction » s'enfoncent dans la nuit à la vitesse de gastéropodes collés à la route par les feux de « black-out » dont elles sont équipées.

    Elles ne mettront pas moins de 100 minutes pour parcourir les 16 km qui séparent le chef-lieu de canton du lieu de l'atterrissage à Saint-Yan. L'atterrissage se passe normalement, si ce n'est que l'avion était arrivé avant les résistants et qu'il tournait en attendant le signal morse convenu.

    Les résistants montent dans un train vers Lyon bondé de soldats allemands

    Les cinq passagers s'engouffrent dans la voiture de Claude Commerçon et s'en vont vers la gare de Roanne, où ils n'arriveront qu'au petit matin, juste à temps pour que les passagers prennent le train qui va à Lyon, et qui est bondé de soldats allemands.

    Ils avaient quitté Saint-Yan vers minuit, donc ils avaient roulé toute la nuit. Pour faire 46 km…

    Sources. 
    (1) « Les carnets de télégrammes » de Pierre Delaye. 
    (2) www.messages-personnels-bbc-39-45.fr 
    (3) Michel Augeard, « Melpomène se parfume à l'héliotrope », page 377.

    Michel Souillat"


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