• Leopold Leon, dissident en 1945 :" il ne faut-pas oublier"

    Source :   http://http://www.guadeloupe.franceantilles.fr/actualite/societe/leopold-leon-dissident-en-1945-il-ne-faut-pas-oublier-267938.phpwww.guadeloupe.franceantilles.fr/actualite/societe/leopold-leon-dissident-en-1945-il-ne-faut-pas-oublier-267938.php

    "

    Léopold Léon  http://www.francaislibres.net/liste/fiche.php?index=80926  sera présent demain sur le Champ d'Arbaud pour commémorer la capitulation allemande et la fin de la Seconde Guerre mondiale, le 8 mai 1945. Cet ancien combattant faisait partie des dissidents qui ont rejoint le général de Gaulle en passant par la Dominique. 69 ans après, sa mémoire est intacte.

    Aujourd'hui, Léopold Léon partage son temps libre entre la marche, le jardin et le farniente en compagnie de sa femme. À 89 ans, l'homme a bien mérité son repos et la reconnaissance de la France pour s'être battu pour elle pendant la Seconde Guerre mondiale. Cette commémoration du 8 mai 1945 le replonge dans des souvenirs à la fois douloureux, mais qui le remplissent aussi de fierté. « J'avais 17 ans en 1942, quand les gendarmes sont venus m'extirper en plein cours de mathématiques avec M.Gouffran. C'était le régime de Vichy. À l'époque, j'allais avec mon père écouter le général de Gaulle à la radio chez le chef d'établissement, M. Lori. Ce dernier est d'ailleurs intervenu pour que les gendarmes me relâchent. »
    IL ÉGRÈNE LES FAITS, LES NOMS...
    Trois jours plus tard, Léopold entend l'appel du général de Gaulle, et entre en dissidence. La première étape de cette rébellion au régime de Vichy passe par la Dominique. Il embarque, à Bananier, dans un canot avec deux de ses amis, Denis et Derby.
    « Nous sommes partis en pleine nuit. Nous voulions atteindre Fort Dix à New York. Arrivés à la Dominique, nous avons été hébergés dans des familles et nous avons subi des tests pour voir si on était apte. Je l'étais. »
    Leopold Léon raconte son histoire avec tous les détails, comme si tout s'était passé hier. Il égrène les faits avec une grande précision et le souci de l'exactitude : les faits, les noms des personnes, des cadres militaires, des camarades qu'il a rencontrés et avec lesquels il s'est battu.
    Léopold Léon rejoint, en 1944 à Norfolk, un convoi de quatre cents bateaux en partance pour l'Afrique et l'Angleterre. Il est entraîné pour le débarquement. « Je suis prêt. Je ne réfléchis à rien d'autre. »
    « ON AVAIT L'ORDRE DE TIRER! »
    Et le jeune homme fougueux ne pense à aucun moment au danger qui l'attend. Au contraire, il a hâte d'en découdre. Il est jeune et se bat pour libérer la France. « Je traverse le Maroc, la Tunisie et à la frontière, je suis chargé de surveiller 200 prisonniers italiens et allemands. Ils sont malins, vous demandent un briquet, une cigarette... essaient de vous manipuler. On avait l'ordre de tirer. C'était la guerre. »
    Léopold Léon n'a alors que 18 ans. Un jour, dans un accrochage avec l'ennemi, il se fait encercler. Or, il a été formé pour ne jamais se faire prendre. Cela veut tout dire. Il a connu les tranchées, la faim, entendu les balles siffler, a tué... Le destin d'un combattant.
    « IL NE FAUT JAMAIS OUBLIER »
    Le 8 mai 1945, le général de Gaulle annonce la fin des combats. Léopold Léon a 20ans. Il est sain et sauf. « La guerre finie, l'Allemagne ayant capitulé, nous étions heureux de rentrer et de défiler à Paris. » Il revient au pays où il trouve un emploi à la direction de l'équipement, puis à l'agriculture. Muté en région parisienne, il y passera une trentaine d'années.
    Cet ancien combattant vit aujourd'hui avec sa femme à la campagne, en Basse-Terre. Ils ont élevé sept enfants.
    Léopold Léon savoure son temps libre. « Je sors avec mon association, je marche, je m'occupe du jardin... » Il soigne avec amour un bougainvillier, le taquine sa fille. Chaque année, il ne se lasse pas de raconter son histoire. Car aime-t-il rappeler, « Mon histoire fait partie d'une histoire qu'il ne faut jamais oublier. »
    SACHEZ LE
    La reddition sans condition de l'Allemagne nazie, qui met fin à la Seconde Guerre mondiale, n'a pas été signée le 8 mai 1945. Cette date correspond à l'annonce de l'arrêt des combats par le général de Gaulle, à 15 heures précisément.
    Le général Jodl, un émissaire allemand, avait signé l'acte de capitulation la veille, le 7 mai 1945, à Reims (Marne). Le général allemand Keitel signe l'acte de reddition avec les Soviétiques le 9 mai.
    Dans le Pacifique, il faudra attendre le 2 septembre pour que les Japonais signent leur capitulation, un mois après les bombardements d'Hiroshima et Nagasaki.
    Pour bons et loyaux services
    "

    Leopold Leon, dissident en 1945 :" il ne faut-pas oublier"


  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :