• Source : http://www.ouest-france.fr/le-18-juin-1940-jacques-lemarinel-embarque-pour-langleterre-2614591

     

     

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    « Résister, c'est exister ! » Jacques Lemarinel,  http://www.francaislibres.net/liste/fiche.php?index=80783  17 ans, et ses compagnons, les deux frères Jean, 20 ans, et Georges Pillet, 19 ans, et Etienne Bouchard, 18 ans, ont embarqué pour l'Angleterre quelques heures avant l'appel du général De Gaulle le 18 juin 1940. Le 18 juin 1944, Jacques Lemarinel trouvait la mort en Italie lors des combats du Garigliano.

    Auguste Bouchard, père d'Etienne, a emmené les quatre compagnons à Goury en traversant au passage la colonne blindée allemande qui attaquait Cherbourg. À 16 h 30 ils embarquent dans un bateau des Ponts et chaussée chargé de ciment pour rejoindre Guernesey puis l'Angleterre par le dernier bateau des troupes anglaises stationnées sur l'île.

    Le 22 juin, les quatre Valognais demandent à s'engager dans les Forces françaises libres. Jacques Lemarinel, trop jeune pour être incorporé a dû, contrairement aux frères Pillet et Etienne Bouchard, suivre une année d'études pour obtenir son baccalauréat tout en suivant la préparation militaire.

    Les deux amis se retrouvent

    En 1942, il est admis à l'école des Cadets de la France libre de Ribbesford, pour en sortir la même année avec le galon d'aspirant. Il est envoyé en Afrique à la tête d'une section de tirailleurs sénégalais. Après la campagne de Tunisie, Jacques Lemarinel retrouvait son copain Etienne Bouchard sur le port de Bône, d'où les FFL s'embarquaient pour la campagne d'Italie.

    Ils étaient affectés à la même compagnie et jurèrent surtout de ne plus se quitter. La suite, c'est Etienne Bouchard qui la raconte : « Il est mort à l'attaque du village de Fontevetriana, qui fut particulièrement meurtrière. Sévèrement accrochés dans l'après-midi et bien qu'une patrouille ait reconnu les abords du village, nous avions tous les deux le pressentiment confus d'un piège. La grande plaine nue où se dressaient quelques meules de foin s'y prêtait admirablement et il fallait la traverser pour aborder le village, perché sur la colline. Nos pressentiments devaient se révéler exacts. L'attaque, déclenchée vers 17 h, fut tout de suite prise sous un feu très dense et bien organisé. Ayant perdu très rapidement le contact radio avec Jacques, je situe l'heure de sa mort vers 18 h 30, c'est-à-dire quatre ans précisément après son départ pour l'Angleterre. Le lendemain j'eus le triste privilège d'inhumer provisoirement le corps de mon ami. »"


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    Source : http://www.ouest-france.fr/en-juin-44-les-freres-pillet-se-sont-embarques-pour-langleterre-2629206

    "En juin 44, les frères Pillet se sont embarqués pour l'Angleterre "

    Georges Pillet (le premier en partant de la droite) a défilé le 14 juillet 1940, devant le général de Gaulle, à Londres.

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    Pas facile pour une mère de voir ses deux garçons partir pour une aventure qui peut se révéler meurtrière. La mère de Jean http://www.francaislibres.net/liste/fiche.php?index=90910 et Georges Pillet  http://www.francaislibres.net/liste/fiche.php?index=90908 a dû verser des larmes en voyant ses deux enfants, de 19 et 20 ans, s'embarquer à Goury avec leurs deux amis, Jacques Lemarinel, 16 ans et Etienne Bouchard, 18 ans.

    Quelques heures avant l'appel du général de Gaulle, le 18 juin, les quatre Valognais rejoignent les Forces françaises libres en Angleterre après un périple par les îles anglo-normandes. Jacques Lemarinel, trop jeune pour être incorporé, a dû attendre une année et finir ses études.

    Dominique François, dans son livre Valognes, le Versailles normand pendant la Seconde Guerre mondiale, a décrit le périple des quatre amis. : « Arrivés à Weymouth, ils sont regroupés dans des camps avec d'autres Français et interrogés à plusieurs reprises par les services spéciaux sur les raisons de leur présence sur le territoire anglais et de leur engagement futur. »

    Georges Pillet sera incorporé tout d'abord dans les chasseurs alpins, le 2 juillet 1940 et envoyé en Norvège. Quelques jours après, il défilera devant le général de Gaulle à Londres, le 14 juillet 1940. En 1941, il embarque pour l'Afrique sous le commandement du général Leclerc, puis rejoindra le Tchad sous les ordres du commandant Massu. Il ressortira indemne d'un mitraillage de l'aviation italienne. Une dysenterie amibienne le laissa pour mort, mais un rapatriement par l'avion de Leclerc, sur Brazzaville, lui sauvera la vie. Georges Pillet ne pourra pas participer au Débarquement malgré ses nombreuses demandes.

    Il réintégra la vie valognaise ainsi que le commerce de chaussures de ses parents et s'engagea avec la même ferveur et combativité dans la vie associative. Décédé en 2008, le stade municipal porte son nom.

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  • Source : http://www.courrier-picard.fr/region/qui-est-fred-moore-ancien-resistant-et-depute-picard-ia0b0n390984

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    Aujourd’hui, quelques dizaines d’anciens combattants de la France Libre commémorent, au Mont-Valérien, le 74 e anniversaire de l’appel du 18 juin. À Paris, c’est un certain Fred Moore,  http://www.francaislibres.net/liste/fiche.php?index=86365 94 ans, qui sera chargé de raviver la flamme de la Résistance du mémorial.

    Ce nom n’évoque peut-être pas grand-chose pour beaucoup de Picards. Pourtant, bien que natif de Brest, cet ancien Compagnon de la Libération a de nombreux liens avec notre région et en particulier Amiens. C’est ici que ses parents s’installent en 1921 pour ouvrir le Bazar bleu, rue des Trois-Cailloux. Fred Moore étudie sa scolarité à Amiens.

    Il étudie à l’école Sainte-Clothilde, puis au collège de la Providence, puis au lycée d’Amiens, car, né de père anglican, il se voit refuser l’accès aux lycées catholiques de la ville.

    Il ne revient à Amiens qu’après la guerre. Démobilisé en1946, il crée une affaire d’optique à Amiens. En 1958, il brigue avec succès le siège de député de la Somme, dans la première circonscription d’Amiens. Il s’était présenté à cette élection législative à la demande du Général de Gaulle.

    Dans son livre de mémoires qui vient de paraître et intitulé « Toujours Français Libre ! » (Éditions Elytis), Fred Moore raconte son engagement dans la France Libre à Londres, dès le 23 juin 1940, pour «  parler au nom de tous les Compagnons, une responsabilité éminente.  »

    Parmi ses nombreux faits de guerre, Fred Moore, fait Chancelier de l’Ordre de la Libération, a notamment combattu en Tunisie contre l’Afrika Korps de Rommel et participé à la libération de Paris, le 25 août 1944, dans les rangs de la 2e DB. Comme en témoignent ses confessions au Courrier picard en août 2012, le héros est néanmoins resté modeste. «<?XML:NAMESPACE PREFIX = CCI ?> <CCI:ZZZZZ_ITAL class=character name="zzzzz_ital" displayname="zzzzz_ital">   C’est sans doute la conviction inébranlable d’être du côté de l’honneur et d’appartenir à une petite armée de volontaires, partageant un idéal commun qui ont permis à la France Libre d’être ce qu’elle a été  », confiait-il alors.

    Aujourd’hui, l’ancien résistant et député picard ravivera la flamme de la Résistance. En espérant qu’elle ne s’éteigne jamais.

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  • Source : http://www.ouest-france.fr/leon-madec-combat-pour-la-liberation-2604557

    "Léon Madec,  http://www.francaislibres.net/liste/fiche.php?index=82493  debout 3e en partant de la gauche, faisait partie du corps franc Léon lors de la libération de Rosporden. |" <:article id=article-detail class="article detail" itemtype="http://schema.org/NewsArticle" itemscope> 

     Léon Madec naît à Quimperlé en 1921 avant de s'engager dans la Marine en 1938. La guerre éclate et il signe son engagement dans les Forces Françaises Libres en janvier 1943. Il sera affecté aux fusiliers marins des commandos franco-britanniques. Dans la nuit du 24 au 25 décembre 1943, en compagnie de huit compagnons, le quartier-maître participe à un raid sur Grand-Fort-Philippe dans le Nord. Une manoeuvre de diversion destinée à faire croire aux Allemands que le débarquement aurait lieu dans le Nord. La mission terminée ils ne peuvent rejoindre la vedette en raison d'une forte houle. Après de nombreuses péripéties, dont l'audacieuse traversée de Paris en battle-dress, il parvient dans le Finistère. Une figure qui ne passe pas inaperçue et dont le souvenir demeure intact chez ceux qui l'ont côtoyé.

    « Jean Mazéas, lui aussi membre du commando Kieffer, était le beau-frère de mon cousin Alain. Il indique à son ami Léon Madec le lieu-dit Trolan comme refuge en cas de problème. Et c'est ainsi que Léon échoue ici. Il travaille avec mon cousin Alain et parvient ainsi à se fondre dans la masse », évoque en 2007 Jeannette Bertholom, de la ferme de Trolan.

    Il ne reculait pas

    « Il nous a rejoints à Trolan bien avant Quilien en juillet 1944. Ce Madec c'était un sacré bonhomme. Il ne reculait pas et inspirait confiance. On peut dire qu'il impressionnait et quand il parlait il était écouté », se rappelle en 2007, Yves Gourlay, membre du maquis rospordinois et témoin du livre De Rosporden à Concarneau sous l'Occupation de Cyrille Maguer.

    Son expérience du feu le mènera à prendre la tête du corps franc au moment de la libération de Rosporden. Il a alors pour second Alain Créo. Tous deux seront cités à l'ordre de la division et décorés de la croix de guerre avec étoile de bronze.

    Rosporden et Concarneau libérés, Léon est promu sergent-chef le 1er septembre 1944, et retrouve la solide sphère des Bérets verts du commando Kieffer. Il sera du nombre en novembre 1944 lors de la libération du port de Flessingue en Belgique."


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  • Source : http://www.ladepeche.fr/article/2014/06/09/1896582-albert-mauran-chasseur-de-nazis-sous-les-mers.html

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    Timonier dans un sous-marin des forces navales  françaises libres-, Albert Mauran,  http://www.francaislibres.net/liste/fiche.php?index=84345 un Toulousain de 91 ans, achevait de combattre il y a 70 ans la flotte du IIIe Reich.

    Il s'illumine lorsqu'il caresse son bachi, encore orné des initiales FNFL. Albert Mauran, un Toulousain de 91 ans, est un authentique héros de la Seconde Guerre mondiale. Il y a soixante-dix ans, à bord du sous-marin Doris, il achevait de pourchasser dans les mers du globe la flotte du IIIe Reich. Pour lui, en quelque sorte, la guerre s'est arrêtée le 6 juin 1944, les alliés s'étant rendus maîtres des mers. Timonier dans les forces navales françaises libres, il a conservé 20 000 souvenirs sous les mers. Habité par le récit ses combats, le jeune aventurier qu'il était reprend possession de ses gestes lorsqu'il se met instinctivement à agiter des pavillons invisibles pour envoyer des signaux flottants à des navires imaginaires. Gauche, milieu, bas, droite : il en récite l'alphabet à la vitesse d'une mitrailleuse. Il n'a pas non plus tiré un trait sur le langage en morse «C'est quelque chose que l'on n'oublie jamais» explique-t-il.

    À croire qu'il était fait pour naviguer : né en Argerntine d'une mère sud-américaine et d'un père français d'origine chilienne — «Ma mère lui a dit : épouse-moi ou je te tue» — il est arrivé à l'âge de huit ans en France, à Toulouse, par les océans. «Mes parents m'ont envoyé en pension à Gimont, je parlais à peine français.»

    Engagé à 17 ans

    Adolescent révolté, il n'admet pas la capitulation devant l'occupant allemand. Il n'a alors qu'une idée en tête : «M'engager dans la marine pour rejoindre ce général au nom bizarre, un certain De Gaulle. Mon père m'avait prévenu : tu ne t'engageras que si tu es reçu au bac. J'étais un élève médiocre alors j'ai travaillé, j'ai été reçu et j'ai dit à mon père : maintenant, tu me signes mon engagement. J'avais 17 ans».

    Il demande à être affecté sur un dragueur de mines qui sillonne la Méditerranée : «Mon plan c'était de rallier Londres par Gibraltar. Et je pensais qu'on naviguerait du côté du Maroc». Deux fois déserteur, il est exfiltré vers l'Algérie par le groupe Combat. Il est incorporé comme fusilier marin dans les forces navales françaises libres après le débarquement anglo-américain en Afrique du Nord, le 8 novembre 1942. «J'ai fait la campagne de Lybie et de Tunisie. Là, ça a vraiment dérouillé, une hécatombe ! J'en ai vu des types les tripes à l'air…» Transféré en Angleterre, il demande à être affecté dans les sous-marins. «Par goût du risque.» Ce sera le Minerve, puis le Doris. Il y côtoie d'anciens marins vichystes, incorporés dans les FNFL : «Je me souviens d'un premier-maître vichyste qui gueulait à l'appel : Les vrais Français à gauche, les faux Français à droite. Il n'était pas pardonnable d'avoir déserté la marine, fut-ce celle de Vichy. Et puis la marine française était traditionnellement anglophobe. Ça remonte à Trafalgar…» Basé dans un port écossais où il sortait de temps à autre pour faire le coup de poing avec les Canadiens et les Américains — «Pas de bordée sans bagarre, c'était la règle. Une fois dans un bal j'en ai eu les côtes cassées» — il se souvient d'une authentique fraternité de sous-mariniers : «Nous avons vécu confinés à 38 hommes d'équipage et quatre officiers. Alors que la vie ne tenait qu'à un fil, que nous partions chaque jour en se disant que l'on ne reviendrait pas, il n'y a jamais eu un mot déplacé entre nous». De ce groupe, ils ne sont plus que quatre survivants.

    L'équipage s'entraîne pour le débarquement en Normandie mais le 6 juin 1944, ne prend pas part aux opérations militaires. «Pour nous, la guerre était finie. On n'avait plus rien à faire.»

    Difficile retour au pays

    Lorsqu'il revient au pays, il «pleure comme un gosse en apercevant les côtes de France».

    Démobilisé, Albert Mauran rentre à Toulouse : «Je n'avais donné absolument aucune nouvelle à mes parents. Et un jour de 1945, ils m'ont vu arriver». Dans une France qui exalte les Résistants de l'intérieur, il a le sentiment de passer inaperçu : «Ce retour en France, c'est un assez triste souvenir. Les gens me disaient : Ah ! mais en Grande-Bretagne, vous aviez des cigarettes et du chocolat, vous ne souffriez pas de malnutrition. J'étais dégoûté…»

    Désœuvré, sans diplôme, il songe même à se réengager. «Ma réinsertion a été très dure, je ne m'en sortais pas.» Par son père, il obtient une licence d'importation de lubrifiants : il fera finalement fortune dans le recyclage des huiles de moteurs. Les établissements Albert Mauran et fils (il est père de quatre enfants) existent toujours à Odars, à côté de Saint-Orens. «Toute ma vie j'ai eu de la chance à la guerre puis dans la vie civile. J'ai eu la baraka.»

    "Albert Mauran, chasseur de nazis sous les mers"


    En quelques dates

    Le chiffre : 1924

    Naissance d'Albert Mauran à Buenos Aires le 4 août.

    Le chiffre : 1932

    Arrivée en France. Il est scolarisé au collège Saint-Nicolas de Gimont puis au Caousou. Son père est un industriel.

    Le chiffre : 1941

    À 17 ans, il s'engage dans la marine de Vichy dont il va déserter deux fois pour rejoindre les forces françaises libres.

    Le chiffre : 1945

    Retour en France. Il se lance dans le recyclage des huiles de vidange. Il fonde les établissements Mauran à Odars, repris par ses enfants.

     
     
     
     
     

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